Spectacles 2009-1999
EMPIRE
2008
En mai 1809 aux portes de Vienne, les armées de Napoléon passent le Danube dans l’intention de détruire les forces de l’archiduc Charles. C’est la bataille d’Aspern/Essling, 40.000 morts en deux jours, l’une des premières hécatombes de la guerre moderne.
Le projet impérial de Napoléon porte en lui l’héritage de la révolution française, mais ce sont les Autrichiens sur le champ de bataille qui chantent la marseillaise. Toutes les contradictions modernes sont d’ores et déjà conte- nues dans cette bataille dont les deux armées revendiqueront la victoire.
En s’appuyant sur cette bataille napoléonienne, Superamas explore, en leur donnant de nouveaux contours, les mécanismes de la propagande et les relations complexes qui lient discours politique et propos artistique.
EMPIRE (Art & Politics) se déploie sous la forme d’actions sans cesse recadrées et soumises à de nouvelles pressions dues à un jeu de recontextualisations. La bataille devient le tournage d’un film, et de ce plateau de cinéma nous basculons au beau milieu d’une soirée chez l’ambassadeur qui se conclut en feu d’artifice.
Du grand spectacle où les dix performers traversent quatre modes de représentation : théâtre, chorégraphie, cinéma et arts plastiques.

PRESSE
« Superamas mélange les genres, détourne les codes et brise allègrement les attendus de la représentation. Du spectacle hautement politique. »
Gwenola David, La Terrasse, Paris, juillet 2008
PRODUCTION
Superamas
CO-PRODUCTION
Parc de la Villette dans le cadre des Résidences d’Artistes 2008 Paris France, Buda Kunstencentrum Courtrai (BE), Kaaitheater Bruxelles (BE), Linz 2009 Cultural Capital of Europe (AT), Workspace Bruxelles (BE).
SOUTIEN
Ville de Vienne (AT), Ministère de l’Éducation des Arts et le la Culture d’Autriche, Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication, Choreographic Center CCL Linz (AT), Centre chorégraphique National de Montpellier - programme hors-séries, CNEAI Paris, WP Zimmer Anvers (BE), Le Cru 100% CHAMPAGNE (AT).
CRÉATION
18 et 19/06/ 08 Festival 100 Dessus Dessous, Grande halle de La Villette Paris
DISTRIBUTION
Écrit et mis en scène par Superamas
Décors, costumes, lumières, son : Superamas
Avec : Roch Baumert, Alix Eynaudi, Davis Freeman, Magda Loitzenbauer, Ariane Loze, Jamal Mataan, Anna Mendelssohn, Diederik Peeters, Faris-Endris Rahoma, Rachid Sayet et Superamas
BIG 1st episode
[Reality Show / Artificial Intelligence]
2002 Performance
Dans une émission de téléréalité, la réalité que l'on est censé observer est en fait un décor. Ainsi, deux systèmes de valeurs se superposent : d'un côté, les conventions sociales et le jeu qui consiste à les détourner, et de l'autre, la production télévisuelle intégrée dans le système de représentation. La téléréalité s'assimile en d'autres termes à l'affirmation d'un non-sens, d'une illusion, comme dans un tour de passe-passe.
« Tout est vrai ». L'émission repose sur cette affirmation improbable.
Néanmoins, ne nous demande-t-on pas d'admettre cette même convention dans toute production basée sur l'identification, sur un processus de conformité à une réalité possible ou plausible, sur un principe de vraisemblance ?
Le premier épisode de BIG pose ces questions, en explorant les derniers concepts développés par la recherche en IA (intelligence artificielle).
Dans une situation improbable basée sur des « clichés » (qui sont les éléments les plus courants des conventions sociales), ce qui existe de cette situation n'est rien d'autre qu'une ligne de vecteurs de base reposant sur des directions mécanisées de désirs. Nous pouvons donc créer le modèle d'un système, en le réduisant à un certain nombre de valeurs. Le but étant alors de pouvoir observer ces valeurs particulières.
« On peut dire que rien n'est totalement prévisible ni totalement imprévisible, car, face à un événement, on a toujours le choix entre oui et non... » Robert Trappl, président de l'institut de cybernétique de Vienne. Mais là encore, bien sûr, vous appliquez un système de valeurs...
En collaboration avec : Bernard Billoud (bio-informaticien - Université Pierre et Marie Curie (Paris 6), maître de conférence (Paris 7) et le professeur Robert Trappl, directeur de l'Institut autrichien de recherche en intelligence artificielle et cybernétique, Vienne. Yalda et Meny (Gogo Dancers).
PRODUCTION
Superamas
AUTOMOBILE
2002 Performance
Un individu isolé se tient d'un côté de la scène. Son apparence est typique, très définie : c'est un pilote de moto de compétition vêtu d'une combinaison en cuir, avec un casque et des bottes. Pour l'instant, il semble attendre. Au-dessus et devant lui, un chronomètre affiche 00 seconde / 00 dixième de seconde. Le protagoniste traverse autant de mondes différents que possible, tantôt acteur, tantôt révélateur, tantôt danseur. L'aspect composite du monde observé (en dehors du théâtre) est rendu sensible, humoristique et violent par la situation totalement hors contexte du personnage. À l'image du langage électronique, notre motard se fond dans le réseau de liens et de nœuds offerts par les différents médias.
PRODUCTION
Superamas
SOUTIENS
l’Institut Français de Vienne (AT), DieTheater, KunstHaus, Vienne (AT), et Dans@attac, Courtrai (BE)
BODY BUILDERS
2001 Performance
Body Builders rend compte de notre volonté de faire partie de notre environnement et d'être capable d'en enregistrer les mutations. Se déhabiller, pour ainsi dire, afin d'enfiler de nouveaux « vêtements ». Deux approches différentes s'affrontent : d'un côté, la recherche d'un corps effacé, avec la peau comme frontière ultime au-delà de l'intime, et de l'autre, la quête de sens, ou de réalité objective, comme produit commun à ceux qui communiquent.
Body Builders, une performance basée sur des figures tout à fait contemporaines, propose une réflexion sur les mutations auxquelles nous nous attendons à voir nos corps soumis dans les prochaines décennies. Corps amplifié, corps mutant, corps fragmenté, corps marchandisé. Ce travail sur l'image du corps s'accompagne d'une réflexion sur le statut de cette image : à travers une longue et vertigineuse « mise en abyme » de sa fonctionnalité, le corps se révèle être le siège d'un « sentiment » ultime : le désir.
PRODUCTION
Superamas
SOUTIENS
Direction Régionale des Affaires Culturelles, DRAC Ile-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication, AFAA, Association Française d’Action Artistique, Laboratoires d’Aubervilliers, Ville de Vienne (AT), Institut Culturel Autrichien à Paris, Wiener Städtische (AT)




BUILDING
1999 Performance hybride
Pour nous, le processus d'écriture d'une production s'apparente sans aucun doute à la conception d'un bâtiment, à la construction d'une maison à plusieurs étages, qui fait appel à des connaissances dans des domaines aussi variés que la loi de la gravité, la mécanique des forces, les techniques d'urbanisation et la psychologie. Cela s'apparente aux villes invisibles imaginées par Italo Calvino, dont les plans restent secrets, c'est un imbroglio de conglomérats, un enchevêtrement entrecroisé offrant une variété de circuits internes.
Et, en réalité, le processus de conception de Building s'apparente davantage à la construction d'un réseau qu'à une narration classique. Lumières, sons, interprètes, machines, images, mots, déambulations... Nous considérons le geste chorégraphique comme un mouvement pur, qui se concrétise autant par le travail de la lumière que par celui du son et des corps. Il s'agit d'un agrégat, d'une écriture de type mosaïque impliquant plusieurs niveaux : saisir l'information, la détourner, la modifier, la renvoyer.
PRODUCTION
Superamas
SOUTIENS
AFAA, Association Française d’Action Artistique, Laboratoires d’Aubervilliers



